dimanche 31 mai 2015

Histoire de la vie du connestable de Lesdiguières, Louis Videl, 1638



François de Bonne, duc de Lesdiguières (1543-1626), dernier connétable de France est un personnage majeur de l'histoire du Dauphiné, au moment des guerres de religion. Natif de Saint-Bonnet-en-Champsaur, dans les Hautes-Alpes, il se devait d'appartenir à ce double titre à ma bibliothèque. Un des premiers beaux livres que j'ai achetés à la fin des années 1990 est la première biographie de Lesdiguières par son secrétaire Louis Videl : Histoire de la vie du connestable de Lesdiguières, publiée à Paris, chez Pierre Rocolet, en 1638. C'était un exemplaire en reliure d'époque, un beau veau glacé au dos richement orné.



Je viens d'acquérir un nouvel exemplaire. Il s'agit de l'exemplaire du bibliophile dauphinois Eugène Chaper (1827-1895), dans une très belle reliure de la fin du XIXe siècle, signée Pagnant, dont le dos orné pastiche les reliures contemporaines de l'édition (voir photo en début de message). C'est aussi un exemplaire grand de marges et non rogné : 362 x 237 mm., au lieu de 336 x 215 mm. pour l'exemplaire en reliure ancienne.

Évidemment, ce nouvel exemplaire ne remplacera pas le précédent, mais le complétera.

J'ai référencé l'ensemble des ouvrages que j'ai décrit concernant Lesdiguières sur cette page :   François de Bonne, duc de Lesdiguières.


 Portrait de Lesdiguières par Dumoustier, gravé par Huret

vendredi 1 mai 2015

Mémoire sur la construction et l'usage du microscope, Dominique Villars, 1806

Dominique Villars, le plus célèbre des botanistes dauphinois, a subi, comme cela arrive, les revers du destin. Après la suppression de l'école centrale et « quelques tracasseries » lors du regroupement de l'hôpital militaire de Grenoble avec l'hôpital civil, D. Villars s'est retrouvé sans emploi, dans une ville qui ne lui reconnaissait pas ce qu'elle lui devait. C'est ainsi qu'il s'est retrouvé professeur de médecine à Strasbourg en 1805.

Oubliant là l'ingratitude de sa patrie, il se consacra encore et toujours aux travaux scientifiques. C'est ainsi qu'il fut amené à s'intéresser au microscope. Fondé sur son expérience de botaniste et complété par l'observation de nombreux modèles de microscope, il souhaita exposer ses propositions d'amélioration et de simplification. Comme il le dit lui-même : « L'amour du merveilleux, la mobilité de l'imagination, ont compliqué le microscope et multiplié les illusions pour ainsi dire inséparable de cet instrument. En simplifiant sa composition, j'ai tâché aussi de simplifier son langage. »

Il en est résulté une petite plaquette, fort rare, publiée simultanément à Strasbourg et Paris en 1806 :
Mémoire sur la construction et l'usage du microscope


Elle est complétée d'une planche explicative :


Pour aller plus loins : cliquez-ici.

La dédicace la rattache aussi au Dauphiné. En effet, ce mémoire est dédié à « A Monsieur Français de Nantes, conseiller d'état, commandant de la légion d'honneur, directeur général des droits réunis ». Cette dédicace permet à Villars de se mettre sous la protection d'une personnalité du Premier Empire qui s'est toujours trouvée être le soutien des Dauphinois, en particulier dans les aléas de la vie. Son beau portrait a été peint par David :


Je lui ai consacré  une page, car il est l'auteur de quelques ouvrages intéressants, pleins de fantaisies et d'inventions, ce que ne laisse pas présumer son portrait très officiel (cliquez-ici).