Poursuivant dans la voie que je suis depuis plusieurs mois, je me suis consacré à la description d'ouvrages sur l'Oisans. J'ai commencé par le premier grand texte qui se veut une glorification de cette région alors mal connue. Il s'agit de l'essai d'Aristide Albert : Essai descriptif sur l'Oisans, paru à Grenoble en 1854. C'est un des textes fondateurs de la découverte de la région. Ce travail ne brille ni par la qualité de l'érudition, ni par l'originalité du point de vue. Il ignore encore largement le monde de la haute montagne, alors que les Anglais comme J. Forbes avaient déjà exploré les hautes vallées de l'Oisans (voir Norway and its glaciers). C'est cependant le premier plaidoyer, vibrant et chaleureux, en faveur des beautés et de l'intérêt de l'Oisans. Ce livre a d'autant plus de prix qu'il est extrêmement rare. Publié à 210 exemplaires, il est presque impossible à trouver aujourd'hui.
Il a fallu attendre 1926 pour qu'une nouvelle étude paraisse sur l'Oisans, clairement orientée vers l'histoire de la région. Louis Cortès, alors qu'il était professeur à Bourg d'Oisans, a consacré ses loisirs a dépouiller les archives municipales et départementales. Le résultat est cet ouvrage encore aujourd'hui utile sur l'histoire de l'Oisans : L'Oisans. Recherches historiques. Tourisme. Il est plutôt centré sur Bourg d'Oisans et ignore en partie la haute montagne. Il a malheureusement été un peu eclipsé par les travaux de référence d'André Allix : L'Oisans : étude géographique : un pays de haute montagne et L'Oisans au Moyen-Age, parus seulement trois ans après.
J'ai la chance de posséder un des 35 exemplaires du tirage de tête avec une lettre savoureuse de Louis Cortès qui assure, en 1976, que trouver un exemplaire de son ouvrage "est plus difficile que d'aller sur la lune".
J'ai la chance de posséder un des 35 exemplaires du tirage de tête avec une lettre savoureuse de Louis Cortès qui assure, en 1976, que trouver un exemplaire de son ouvrage "est plus difficile que d'aller sur la lune".
Enfin, deux beaux ouvrages de Henri Ferrand, parus respectivement en 1903 et 1909 : L'Oisans et Le Pays briançonnais. De Briançon au Viso. La vallée de Névache et le Queyras. Mettant à profit les progrès de la reproduction photographique, ce sont essentiellement des ouvrages illustrés, qui se distinguent par la qualité des photographies, dans une mise une page aérée et vivante. Plutôt que des mots, ces quelques image suffiront à faire comprendre la beauté de ces ouvrages, en particulier à ceux qui sont sensibles à ces chefs d'oeuvre de la typographie début de siècle.