Pourquoi s'intéresser aujourd'hui au libraire Carilian-Gœury ? Parce qu'il appartient à cette importante corporation de libraires briançonnais qui a essaimé à travers toute l'Europe. J'ai eu l'occasion de parler des libraires briançonnais qui ont dominé la librairie portugais, et plus précisément lisboète, à partir du XVIIIe siècle (cliquez-ici). Autre personnalité de la libraire parisienne tout droit venue du Briançonnais, Louis Fantin (voir la page que je lui consacre : cliquez-ici). C'est ce même Louis Fantin qui reçoit dans sa librairie parisienne un jeune apprenti de 14 ans et demi, Michel Antoine Carilian, né à Bousson, un hameau de la commune de Cézanne (Cesana Torinese, dans la province de Turin), sur le revers italien du col de Montgénèvre. Jusqu'au traité d'Utrecht en 1713, ces vallées appartenaient au Briançonnais, et donc à la France. C'est pour cela qu'elles sont parfois appelées les vallées cédées. Les populations ont longtemps maintenu le lien avec la France, en particulier en usant de la langue française, plutôt que l'italien.
Après avoir épousé la fille du libraire Jean-Louis Gœury, il prend sa suite et édite de nombreux ouvrages sous la marque Carilian-Gœury. Après le décès de sa femme, il s'adjoint les services de Victor Dalmont, dont le nom est désormais associé dans la marque : Carilian-Gœury et V. Dalmont. Pour plus de détails, je renvoie à la page que je consacre à ce libraire (cliquez-ici). Pour illustrer, 3 pages de titres d'ouvrages qu'il a édités, directement en lien avec le Dauphiné.
Sans transition, j'ai fini de ranger ma bibliothèque. Ce qui explique probablement la baisse de rythme de mes publications.
Une vue avant :
Une vue après :
Cela paraît peut-être seulement un peu mieux rangé, mais le travail effectué est beaucoup plus important. Tous les livres que l'on voit ici concerne les Hautes-Alpes, le Dauphiné et la montagne. Pour le rangement, j'ai opté pour un classement par condition du livre. J'ai regroupé les livres reliés, en distinguant les belles reliures des reliures plus communes. Ensuite, c'est le format qui m'a guidé. Pour les autres livres, j'ai fait un mélange très personnel entre style du livre (histoire, documentation, bibliographie, montagne), condition du livre (broché, reliure modeste), etc. Enfin, j'en ai profité pour référencer l'emplacement de tous les livres, en numérotant les étagères et en reportant ce numéro en face du titre dans un fichier répertoire sous Word. Ainsi, je pourrais circonscrire mes recherches. Cela m'évitera quelques énervements, lorsque je ne retrouve pas un livre. Au bout du compte, ce sont près de 1500 ouvrages que j'ai dû répertorier. En plus, cela a été l'occasion de faire la poussière dans les recoins. C'est inimaginable la quantité de poussière qui se niche dans les livres.