Ce week-end, à Paris, se tenait le grand rendez-vous de la bibliophilie de qualité : la Salon du Livre ancien du Grand-Palais.
Ma première acquisition :
Histoire du Chevalier Bayard, et de plusieurs choses mémorables advenuës sous le Regne de Charles VIII. Louis XII. & François I. Avec son supplément par Mre Claude Expilly, Président au Parlement de Dauphiné. Et les Annotations de Théodore Godefroy, augmentées par Louis Videl.
Grenoble, Jean Nicolas, 1650. 2 parties en un volume.
Il s'agit d'un bel exemplaire dans une reliure en veau blond de Koehler.
Je n'ai pas encore eu le temps de trop chercher, mais il s'agit probablement de François Koehler, un élève de Thouvenin, qui a été actif dans le deuxième quart du XIXe siècle à Paris. Si quelqu'un en sait plus, je suis intéressé.
J'ai acheté cet ouvrage pas tant pour l'histoire de Bayard, mais parce qu'il s'agit d'une édition de Jean Nicolas, un libraire-éditeur de Grenoble du XVIIe dont j'ai déjà eu l'occasion de parler et pour lequel j'ai un intérêt tout particulier. Ensuite, Louis Videl, autre personnalité à laquelle je me suis intéressé, a donné son nom pour couvrir les "augmentations" qui sont en réalité de Salvaing de Boissieu qui a profité de cet ouvrage pour, une fois de plus, glorifier indument ses ancêtres. Le "marketing" et la désinformation ne sont pas d'aujourd'hui !
Autre acquisition:
Principes de la fortification antique, publié en 1888 par Albert de Rochas d'Aiglun.
Vous me direz, quel rapport avec votre Dauphiné, vos Hautes-Alpes ou encore vos montagnes ? Toute simplement, derrière son aspect modeste, cet exemplaire est celui d'Albert de Rochas d'Aiglun, encore une personnalité dauphinoise et même haut-alpine, pour laquelle j'ai une sympathie toute particulière. De plus, l'exemplaire est truffé de nombreuses lettres manuscrites, dont une lettre de l'helléniste Emile-Louis Burnouf.
Toujours à propos du Salon, je profite de l'occasion pour saluer l'initiative d'Anne Lamort, libraire parisienne, qui distribuait gratuitement une petite plaquette : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur La Bibliophilie sans jamais avoir osé le demander, qui, en mots simples, donne les principes de bases de la bibliophilie, avec la volonté affichée de démythifier, sans galvauder, en donnant les quelques clefs d'entrée pour les néophytes. Après, à chacun de trouver sa voie dans cet univers extraordinaire !
Ce salon a été aussi l'occasion de recevoir la La Nouvelle Revue des Livres Anciens, excellent travail mené par Hugues Ouvrard et Jean-Paul Fontaine.
Je n'ai eu le temps que de la parcourir et de lire les deux articles qui introduise et clôture la revue. Le premier est un excellent article de Christian Galantaris, dans lequel on retrouve ce style fluide et agréable qui faisait tout le charme de son Manuel de Bibliophilie.. C'est une hommage à la bibliophilie et aux bibliophiles. L'autre article est l'interview de Patrick Sourget. Il me semble moins indispensable. Faire 5 pages sur la Haute-Librairie, avec majuscules, est comme un démenti au propos de Christian Galantaris, qui, dans sa grande sagesse, se fait le chantre d'une bibliophilie où chacun peut trouver sa place, tant que l'amour exigeant du livre, comme contenu mais surtout comme objet, y est. On est loin des explications un peu prosaïque sur l'évolution du chiffre d'affaire de Sourget comparé à celui de Berès.
Malgré cette petite réserve, que je soupçonne nos auteurs d'avoir voulu comme un aiguillon pour faire réagir la communauté des bibliophiles qui est souvent rétive à parler "gros sous", je salue encore l'excellence de cette initiative.
Ma première acquisition :
Histoire du Chevalier Bayard, et de plusieurs choses mémorables advenuës sous le Regne de Charles VIII. Louis XII. & François I. Avec son supplément par Mre Claude Expilly, Président au Parlement de Dauphiné. Et les Annotations de Théodore Godefroy, augmentées par Louis Videl.
Grenoble, Jean Nicolas, 1650. 2 parties en un volume.
Il s'agit d'un bel exemplaire dans une reliure en veau blond de Koehler.
Je n'ai pas encore eu le temps de trop chercher, mais il s'agit probablement de François Koehler, un élève de Thouvenin, qui a été actif dans le deuxième quart du XIXe siècle à Paris. Si quelqu'un en sait plus, je suis intéressé.
J'ai acheté cet ouvrage pas tant pour l'histoire de Bayard, mais parce qu'il s'agit d'une édition de Jean Nicolas, un libraire-éditeur de Grenoble du XVIIe dont j'ai déjà eu l'occasion de parler et pour lequel j'ai un intérêt tout particulier. Ensuite, Louis Videl, autre personnalité à laquelle je me suis intéressé, a donné son nom pour couvrir les "augmentations" qui sont en réalité de Salvaing de Boissieu qui a profité de cet ouvrage pour, une fois de plus, glorifier indument ses ancêtres. Le "marketing" et la désinformation ne sont pas d'aujourd'hui !
Autre acquisition:
Principes de la fortification antique, publié en 1888 par Albert de Rochas d'Aiglun.
Vous me direz, quel rapport avec votre Dauphiné, vos Hautes-Alpes ou encore vos montagnes ? Toute simplement, derrière son aspect modeste, cet exemplaire est celui d'Albert de Rochas d'Aiglun, encore une personnalité dauphinoise et même haut-alpine, pour laquelle j'ai une sympathie toute particulière. De plus, l'exemplaire est truffé de nombreuses lettres manuscrites, dont une lettre de l'helléniste Emile-Louis Burnouf.
Toujours à propos du Salon, je profite de l'occasion pour saluer l'initiative d'Anne Lamort, libraire parisienne, qui distribuait gratuitement une petite plaquette : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur La Bibliophilie sans jamais avoir osé le demander, qui, en mots simples, donne les principes de bases de la bibliophilie, avec la volonté affichée de démythifier, sans galvauder, en donnant les quelques clefs d'entrée pour les néophytes. Après, à chacun de trouver sa voie dans cet univers extraordinaire !
Ce salon a été aussi l'occasion de recevoir la La Nouvelle Revue des Livres Anciens, excellent travail mené par Hugues Ouvrard et Jean-Paul Fontaine.
Je n'ai eu le temps que de la parcourir et de lire les deux articles qui introduise et clôture la revue. Le premier est un excellent article de Christian Galantaris, dans lequel on retrouve ce style fluide et agréable qui faisait tout le charme de son Manuel de Bibliophilie.. C'est une hommage à la bibliophilie et aux bibliophiles. L'autre article est l'interview de Patrick Sourget. Il me semble moins indispensable. Faire 5 pages sur la Haute-Librairie, avec majuscules, est comme un démenti au propos de Christian Galantaris, qui, dans sa grande sagesse, se fait le chantre d'une bibliophilie où chacun peut trouver sa place, tant que l'amour exigeant du livre, comme contenu mais surtout comme objet, y est. On est loin des explications un peu prosaïque sur l'évolution du chiffre d'affaire de Sourget comparé à celui de Berès.
Malgré cette petite réserve, que je soupçonne nos auteurs d'avoir voulu comme un aiguillon pour faire réagir la communauté des bibliophiles qui est souvent rétive à parler "gros sous", je salue encore l'excellence de cette initiative.
Bonjour,
RépondreSupprimerPourrait-on avoir un scan plus complet de cette plaquette d'Anne Lamort?
Le mieux est de s'adresser directement à elle ou d'aller la voir à ss librairie : 3 rue Benjamin Franklin 75016 Paris. En plus, cette petite plaquette est bien imprimée, sur papier vergé. Vous qui vous intéressez à la typographie, vous devriez y trouver votre plaisir.
RépondreSupprimerJean-Marc