Tous ceux qui s'intéressent au régionalisme savent que la bibliographie fourmille d'ouvrages sur des recherches souvent très pointues d'histoire locale. La tracé de la Voie romaine à travers l'Oisans est de ceux-ci. Certes, la question est difficile à résoudre car, dans ces pays montagneux, quelques obstacles paraissent avoir opposé une barrière infranchissable au tracé de la voie. Dans le cas présent, les gorges de l'Infernet (Infernet = Enfer) était un de ces obstacles.
Je n'ai pas fait la bibliographie complète des savants et archéologues qui ont publié sur la question. Sachez que dans l'ouvrage
Patrimoine
en Isère. Oisans., publié en 2001
par le
Musée
Dauphinois, Jean-Pascal Jospin fait le point sur la
question et, au passage, en profite pour proposer sa propre hypothèse. Si certains d'entre vous se sentent une âme de chercheur, ils peuvent apporter leur contribution...
Ce préambule pour introduire la rare réunion de ces deux plaquettes quasi introuvables du docteur Joseph-Hyacinthe Roussillon (1808-1895), de Bourg d'Oisans qui a apporté sa contribution à la question, d'abord en 1865, puis en 1878.
Malgré l’exercice d'une profession difficile à cette époque, ses quelques loisirs, complétés de ses propres recherches sur le terrain, lui ont permis de proposer sa propre hypothèse. Je ne la détaillerais pas. Elle est bien représentée sur cette carte.
Il suffit de savoir qu'ils se fonde sur
les
quelques restes archéologiques qui ont pu être
découverts, mais surtout sur l'étymologie d'un
certain nombre
de
lieux. Il cherche en particulier à identifier les stations
de la
carte de Peutinger. Ses raisonnements restent
très
souvent conjecturaux, n'hésitant pas à
« tordre » les
étymologies pour conforter ses
hypothèses. Au passage, il a pressenti que
le climat de l'époque romaine était moins rude que de son temps, ce qui
permettait d'imaginer l'hypothèse d'une route qui déroulait son tracé à
plus de 1 800 mètres d'altitude.
Cette carte de l'ouvrage de J.-P. Jospin montre que de nombreuses hypothèses ont été envisagées.
Pour illustrer cette voie romaine :
Un dessin anonyme de 1859 qui représente la voie romaine de l'Oisans.
Le point de vue n'est pas
complétement identifié.
Il doit s'agir du début de la
vallée de la Romanche, dans la partie que l'on appelle l'Infernet.
La porte de Bons, dans Monumens celtiques, de Jacques Cambry, 1804
La porte de Bons photographiée par H. Ferrand
Pour plus de détails, voir les notices sur les deux plaquettes du docteur Rousillon (cliquez-ici), l'ouvrage de Jacques Cambry : Monumensceltiques ou Recherches sur le Culte des Pierres et la plaquette d'Henri Ferrand : Une collective à la Porte Romaine et au Col de l'Alpe. 21 mai 1905.
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