dimanche 11 janvier 2009

Lesdiguières, suite

Après la biographie d'Emile Escallier, revenons à un ouvrage plus ancien, publié en 1802 :
Histoire abrégée de la vie de François de Bonne, duc de Lesdiguières, pair et dernier connétable de France, Grenoble, Imprimerie David, An X (1802).




C'est un abrégé de l'histoire de Lesdiguières de Louis Videl (voir un des messages précédents), par Jean-Claude Martin. Cet ouvrage rare ne nous apprend rien sur Lesdiguières, mais est intéressant à titre historique. On y trouve cette glorification des grands hommes du Dauphiné après la Révolution, comme ciment de la création d'une identité dauphinoise au moment même où les particularités du Dauphiné étaient en cours d'absorption dans la réorganisation administrative de la Révolution et de l'Empire.

C'est presque une édition populaire, avec sa gravure représentant Lesdiguières de façon presque naïve et dans tous les cas grossière.


Pour finir, je pense à ce pauvre Jean Claude Martin
(1766-1847), ecclésiastique et érudit qui n'a laissé de lui qu'un piètre souvenir. Deux jugements par deux érudits du Dauphiné; d'abord Adolphe Rochas, puis Alfred de Terrebasse :

Adolphe Rochas : "de toutes ses élucubrations, il n'a fait imprimer qu'un petit nombre de brochures peu estimées, et n'offrant de l'intérêt que dans les interminables notes, résultat indigeste de ses grandes lectures, dont il les a farcies". Et pour enfoncer le clou : "malgré le peu de succès de ses écrits, ce bon et excellent homme se croyait sérieusement archéologue de première force".

Alfred de Terrebasse : "M. Jean-Claude Martin, recteur de la paroisse de Clansayes, était connu pour un de ces collecteurs naïfs dont les ouvrages se recommandent plus par les documents qu'ils exhument, que par ce qu'ils savent y ajouter de leur chef."

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