Les amateurs d'ouvrage techniques, en particulier sur les routes, les ouvrages d'art ou les chemins de fer, connaissent le libraire Carilian-Gœury qui fut actif à Paris de 1821 à 1854. A partir de 1839, son nom est associé à Victor Dalmont. Ce même libraire a aussi publié les premiers ouvrages d'Auguste Comte et de Frédéric Le Play ou la Théorie mathématique des effets du jeu de billard du célèbre mathématicien Coriolis.
Pourquoi s'intéresser aujourd'hui au libraire Carilian-Gœury ? Parce qu'il appartient à cette importante corporation de libraires briançonnais qui a essaimé à travers toute l'Europe. J'ai eu l'occasion de parler des libraires briançonnais qui ont dominé la librairie portugais, et plus précisément lisboète, à partir du XVIIIe siècle (cliquez-ici). Autre personnalité de la libraire parisienne tout droit venue du Briançonnais, Louis Fantin (voir la page que je lui consacre : cliquez-ici). C'est ce même Louis Fantin qui reçoit dans sa librairie parisienne un jeune apprenti de 14 ans et demi, Michel Antoine Carilian, né à Bousson, un hameau de la commune de Cézanne (Cesana Torinese, dans la province de Turin), sur le revers italien du col de Montgénèvre. Jusqu'au traité d'Utrecht en 1713, ces vallées appartenaient au Briançonnais, et donc à la France. C'est pour cela qu'elles sont parfois appelées les vallées cédées. Les populations ont longtemps maintenu le lien avec la France, en particulier en usant de la langue française, plutôt que l'italien.
Après avoir épousé la fille du libraire Jean-Louis Gœury, il prend sa suite et édite de nombreux ouvrages sous la marque Carilian-Gœury. Après le décès de sa femme, il s'adjoint les services de Victor Dalmont, dont le nom est désormais associé dans la marque : Carilian-Gœury et V. Dalmont. Pour plus de détails, je renvoie à la page que je consacre à ce libraire (cliquez-ici). Pour illustrer, 3 pages de titres d'ouvrages qu'il a édités, directement en lien avec le Dauphiné.
Sans transition, j'ai fini de ranger ma bibliothèque. Ce qui explique probablement la baisse de rythme de mes publications.
Une vue avant :
Une vue après :
Cela paraît peut-être seulement un peu mieux rangé, mais le travail effectué est beaucoup plus important. Tous les livres que l'on voit ici concerne les Hautes-Alpes, le Dauphiné et la montagne. Pour le rangement, j'ai opté pour un classement par condition du livre. J'ai regroupé les livres reliés, en distinguant les belles reliures des reliures plus communes. Ensuite, c'est le format qui m'a guidé. Pour les autres livres, j'ai fait un mélange très personnel entre style du livre (histoire, documentation, bibliographie, montagne), condition du livre (broché, reliure modeste), etc. Enfin, j'en ai profité pour référencer l'emplacement de tous les livres, en numérotant les étagères et en reportant ce numéro en face du titre dans un fichier répertoire sous Word. Ainsi, je pourrais circonscrire mes recherches. Cela m'évitera quelques énervements, lorsque je ne retrouve pas un livre. Au bout du compte, ce sont près de 1500 ouvrages que j'ai dû répertorier. En plus, cela a été l'occasion de faire la poussière dans les recoins. C'est inimaginable la quantité de poussière qui se niche dans les livres.
Pourquoi s'intéresser aujourd'hui au libraire Carilian-Gœury ? Parce qu'il appartient à cette importante corporation de libraires briançonnais qui a essaimé à travers toute l'Europe. J'ai eu l'occasion de parler des libraires briançonnais qui ont dominé la librairie portugais, et plus précisément lisboète, à partir du XVIIIe siècle (cliquez-ici). Autre personnalité de la libraire parisienne tout droit venue du Briançonnais, Louis Fantin (voir la page que je lui consacre : cliquez-ici). C'est ce même Louis Fantin qui reçoit dans sa librairie parisienne un jeune apprenti de 14 ans et demi, Michel Antoine Carilian, né à Bousson, un hameau de la commune de Cézanne (Cesana Torinese, dans la province de Turin), sur le revers italien du col de Montgénèvre. Jusqu'au traité d'Utrecht en 1713, ces vallées appartenaient au Briançonnais, et donc à la France. C'est pour cela qu'elles sont parfois appelées les vallées cédées. Les populations ont longtemps maintenu le lien avec la France, en particulier en usant de la langue française, plutôt que l'italien.
Après avoir épousé la fille du libraire Jean-Louis Gœury, il prend sa suite et édite de nombreux ouvrages sous la marque Carilian-Gœury. Après le décès de sa femme, il s'adjoint les services de Victor Dalmont, dont le nom est désormais associé dans la marque : Carilian-Gœury et V. Dalmont. Pour plus de détails, je renvoie à la page que je consacre à ce libraire (cliquez-ici). Pour illustrer, 3 pages de titres d'ouvrages qu'il a édités, directement en lien avec le Dauphiné.
Sans transition, j'ai fini de ranger ma bibliothèque. Ce qui explique probablement la baisse de rythme de mes publications.
Une vue avant :
Une vue après :
Cela paraît peut-être seulement un peu mieux rangé, mais le travail effectué est beaucoup plus important. Tous les livres que l'on voit ici concerne les Hautes-Alpes, le Dauphiné et la montagne. Pour le rangement, j'ai opté pour un classement par condition du livre. J'ai regroupé les livres reliés, en distinguant les belles reliures des reliures plus communes. Ensuite, c'est le format qui m'a guidé. Pour les autres livres, j'ai fait un mélange très personnel entre style du livre (histoire, documentation, bibliographie, montagne), condition du livre (broché, reliure modeste), etc. Enfin, j'en ai profité pour référencer l'emplacement de tous les livres, en numérotant les étagères et en reportant ce numéro en face du titre dans un fichier répertoire sous Word. Ainsi, je pourrais circonscrire mes recherches. Cela m'évitera quelques énervements, lorsque je ne retrouve pas un livre. Au bout du compte, ce sont près de 1500 ouvrages que j'ai dû répertorier. En plus, cela a été l'occasion de faire la poussière dans les recoins. C'est inimaginable la quantité de poussière qui se niche dans les livres.
3 commentaires:
Je me demandais en voyant votre bibliothèque avant et après comment vous aviez classé vos ouvrages... Je n'avais pas pensé au classement par condition du livre...C'est original !
Et je vois que vous avez opté pour un classement topographique pour retrouver les documents sur les rayons. C'est une bonne idée mais comment allez vous faire avec l'inévitable accroissement qui ne va pas manquer d'arriver...? Il faudra tout décaler...
Bien à vous
Léo
J'ai encore quelques rayons de libres. Je remplirai au fur et à mesure, en déplaçant un peu. Il faudra alors que je modifie mon répertoire pour prendre en compte les mouvements de livres. C'est cela ou arrêter d'enrichir ma bibliothèque. Pour le moment, je n'y songe pas. Je suis quitte pour un nouveau rangement dans quelques années.
Beau travail! Je t'envie ton répertoire. Si cela t'intéresse, je crois me souvenir qu'il existe des locigiels gratuits destinés au classement des bibliothèques, j'en avais testé un il y a quelques années... avant d'abandonner, mais uniquement par manque de temps.
Pour ma part, je range entièrement une fois par an. C'est fastidieux, ça fait mal aux bras, mais c'est aussi un vrai plaisir. Et c'est de toute façon nécessaire, puisque les nouvelles arrivées nécessitent de tout renouveler.
Pour l'instant, j'ai opté pour une classification par genre (je ne considère que les livres anciens): littérature, voyages, ouvrages curieux, histoire naturelle, et documentation. Ca fonctionne!
En tout cas, c'est appréciable d'avoir un plan de travail dégagé. Mon épouse et mes filles me disent que j'ai la posite, comprendre "tu ne peux t'empêcher de poser des livres partout!". De fait, mon bureau est perpétuellement recouvert de livres.
Hugues
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