lundi 23 décembre 2019
Dessins originaux d'Eugène Tézier
Publié par Jean-Marc Barféty à 15:15:00 0 commentaires
Libellés : Bibliophilie, Eugène Chaper, Eugène Tézier
lundi 9 décembre 2019
ABCDauphiné - Dictionnaire historique et patrimonial
ABCDauphiné
Dictionnaire historique et patrimonial
sous la direction d'Olivier Cogne et de Jean Guibal.
Tout ce que vous souhaitez savoir sur le Dauphiné se trouve dans cet ouvrage : de Bayard aux stations de ski, en passant par la route nationale 7 et la recette du fameux gratin dauphinois!
À travers plus de 400 entrées alphabétiques illustrées, l’ABCDauphiné offre l’essentiel à connaître sur cette province. Il propose une balade dans le temps et l’espace de cette ancienne région, correspondant aujourd’hui aux départements de la Drôme, des Hautes-Alpes et de l’Isère.
Personnalités incontournables, sites et bâtiments remarquables, événements, grandes inventions : l’ABCDauphiné convie le lecteur à la redécouverte de l’histoire et du patrimoine de ce territoire, pour le plus grand plaisir de ses habitants comme des centaines de milliers de touristes qui le visitent chaque année.
Les auteurs : Éloïse Antzamidakis, Jean-Marc Barféty, Philippe Bouchardeau, Catherine Briotet, Anne Cayol-Gerin, Benoît Charenton, Olivier Cogne, Gil Emprin, René Favier, Jean Guibal, Jean-Hugo Ihl, Jean-Gérard Lapacherie, Pierre-Yves Playoust, Christine Roux, Alexandre Vernin
Et les contributions de : Marie-Françoise Bois-Delatte, Yves Chiaramella, Isabelle Fouilloy, Valérie Huss, Louis Jacquignon, Philippe Moustier, Jean-Pierre Pellegrin, Hélène Viallet
Lien vers le site des PUG : https://www.pug.fr/produit/1747/9782706144202/abcdauphine
Vous pouvez télécharger un bon de commande et une présentation en suivant ce lien : cliquez ici.
Publié par Jean-Marc Barféty à 14:12:00 0 commentaires
mercredi 13 novembre 2019
Salon du Livre alpin de Grenoble 2019
Publié par Jean-Marc Barféty à 16:04:00 0 commentaires
vendredi 25 octobre 2019
Essais d'Antoine Froment, Grenoble, 1639
« cinq exemplaires seulement de l'édition originale sont connus aux plus intrépides bibliophiles de notre province »
Le Sergent d'une Compagnie se retirant à cheval sur le tard, trouva prés des maisons de l'hameau de Font-Chrestiane, le Loup couché à travers du chemin, qui l'assaillit si furieusement, que sans le soudain secours il n'avoit dequoy avec son espée eviter d'estre la curée de cet ennemy. Une pauvre fille de Queyras en fut la proye la nuict au devant de la Ville: on la recognut le lendemain par sa tresse blonde: l'epicrane et tel autre reliquat de la teste qu'encor fraiz et sanglant tout un monde fut voir. On trouva mesme dans le ventre d'un Loup mort ou tué de-çà le Mont-Genévre, le doigt d'un enfant. [...]
Encor le plus beau jour de Juin 1629, un jeune Loup descendant du Bois de Ville à dix heures du matin, passa au conspect de plusieurs à un traictde mousquet d'icelle, tout proche du sieur Procureur du Roy et mon Cadet, qui s'y promenoient : de-là descendit prés des servantes qui lavoient à Fontrogiere, allat mettre en deroute par la campagne des femmes qui sarcloient, et luy crirent, Au Loup ; et fut veu traverser la Riviere gaignant la montée, à la poursuite d'un troupeau de brebis effarouchées, par le costé opposite de la vallée. (p. 276, de la réédition de 1868).
Publié par Jean-Marc Barféty à 18:22:00 0 commentaires
samedi 18 mai 2019
Le massif des Écrins. Histoire d'une cartographie de l'Antiquité à l'aube du XXe siècle, Jacques Mille, Jean-Marc Barféty, Michel Tailland
Il est particulièrement réjouissant de voir comment trois fins connaisseurs du massif des Écrins croisent leurs compétences pour relire l'histoire de sa cartographie de façon aussi accessible et vivante, sans rien céder sur l'érudition. À partir d'un corpus exhaustif, finement mis en perspective et évalué à l'aune des évolutions techniques et politiques, cette revue est une généalogie de noms évocateurs, que le lecteur retrouvera ou découvrira au fil des pages : Peutinger, Jean de Beins, Bourcet, Cassini, Capitaine, État-Major, Prudent, Guillemin, Duhamel...
Derrière ces têtes d'affiche du Who's Who de la cartographie des Écrins, de nombreux protagonistes directs ou indirects traversent l'ouvrage : militaires en mission, alpinistes en passion, écrivains, naturalistes, géologues...Chacun à leur façon, ils contribuent à perfectionner la connaissance topographique et la précision cartographique de la représentation de la montagne...
En retraçant l'évolution du métier de cartographe depuis les premiers « arpenteurs » et « cosmographes » jusqu'aux ingénieurs-cartographes, Jacques Mille, Jean-Marc Barféty et Michel Tailland nous rappellent que la cartographie en montagne est non seulement une affaire de techniques topographiques, mais aussi de marche et d'ascensions...
En cela, l'ouvrage est aussi une relecture de l'histoire de l'alpinisme à travers la cartographie, qui accompagne systématiquement l'exploration du massif...
Le travail de compilation, d'illustration et de discussion proposé par les auteurs et l'éditeur est d'une grande précision, avec de nombreux zooms détaillés sur des secteurs emblématiques du massif. L'iconographie est aussi riche qu'abondante, et confirme si besoin est que les cartes sont de véritables objets oniriques et esthétiques, voire artistiques. Les encres et lavis du 18ème siècle sont un régal, auxquels n'ont rien à envier certains dessins à la plume, à l'encre et à l'aquarelle du 19ème siècle ! Pour valoriser cette matière, la démarche des auteurs est très didactique. Elle est fondée sur des séries de questions-réponses, avec tout ce qu'il faut de définitions, de rappels historiques et techniques mais aussi de schémas explicatifs pour transmettre au lecteur les fondamentaux de la culture cartographique...
À cet égard... les géographes et les cartographes ont bien contribué à inventer les Alpes !
- De l'Antiquité à la fin du XVIIIe siècle.
- Du milieu du XVIIIe siècle à la fin du XIX siècle.
J'ai pris en charge les deux autres chapitres de cette deuxième partie respectivement consacrés à :
- La découverte du massif, 1750-1855.
- De la carte d’État-Major à la fin du XIXe siècle : les cartes des alpinistes.
Publié par Jean-Marc Barféty à 14:58:00 1 commentaires
vendredi 5 avril 2019
Relique
A ce titre, Georges Flusin a mené avec Charles Jacob, Wilifrid Killian et Jules Offner, des missions d'observations des glaciers du massif des Écrins (le Haut-Dauphiné de l'époque). Il était plus particulièrement en charge des photographies.
Les premières observations firent l'objet d'un ouvrage paru en 1900 cosigné par Wikfrid Kilian et Georges Flusin : Observations sur les variations des glaciers et l'enneigement dans les Alpes dauphinoises, organisées et subventionnées par la Société des Touristes du Dauphiné, sous la direction de W. Kilian et avec la collaboration de G. Flusin, de 1890 à 1899, et publiées sous le patronage de l'Association française pour l'avancement des Sciences, Grenoble, 1904.
Les cartes d'Henry Duhamel, qui forment ce carnet, ont initialement paru dans le Guide du Haut-Dauphiné, en 1887 (voir ici pour plus de détails) :
Publié par Jean-Marc Barféty à 21:12:00 4 commentaires
lundi 18 mars 2019
Paul Colomb de Batines (1811-1855)
Colomb de Batines et ses amis au café, vers 1835. Tableau anonyme, Musée de l'Ancien Évêché, Grenoble. Tableau donné à la Bibliothèque de Grenoble par Mlle E. Richardson, de Florence, vers 1929. |
J'ai donc mené deux tâches :
Publié par Jean-Marc Barféty à 21:43:00 0 commentaires
Libellés : Bibliographie dauphinoise, Bibliophilie, Personnalité
lundi 25 février 2019
Un Dictionnaire des expressions vicieuses de 1810, par l'abbé Rolland
D'après la V.e Édition du Dictionnaire de l'Académie.
Il est sorti des presses de Joseph Allier, imprimeur de la préfecture et de la Société d'Émulation des Hautes-Alpes.
Jean-Michel Rolland est un ecclésiastique né à Gap le 13 février 1745. Élu député du clergé pour Forcalquier en 1789, il a siégé à la Constituante. Sa courte carrière législative terminée, il est commissaire du Directoire exécutif du canton de La Motte du Caire sous la Révolution. En l'An V, le 9 décembre 1796, il est nommé professeur de Grammaire à l’École centrale de Gap, puis directeur du collège. Il est mort à Gap le 29 avril 1810. Il était membre de la Société d'Émulation des Hautes-Alpes et directeur du Journal d'Agriculture qui a paru de 1804 à 1814. Il a été correspondant de l'abbé Grégoire pour son enquête de 1790 sur l'emploi de la langue française. Il est l'auteur de nombreux hymnes, d'un plaidoyer en faveur de Gap comme chef-lieu des Hautes-Alpes, mais son ouvrage le plus important est celui-là.
Ce Dictionnaire répond à un appel de la Société d’Émulation des Hautes-Alpes qui, en 1807, se proposait de décerner au 1er février 1809 un prix de 300 francs pour un ouvrage aidant à corriger les fautes de français les plus communes. Il obtint ce prix.
L'auteur est mort au moment de la parution de ce Dictionnaire, en avril 1810. L'éditeur Joseph Allier, à la suite du succès de la première édition, publie une seconde édition, pensant « rendre hommage à la mémoire de ce savant ». Constatant que ce dictionnaire s'est vendu non seulement dans les Hautes et Basses-Alpes, mais aussi en Provence et Languedoc, il ne craint pas « de changer une partie de cet ancien titre, en le généralisant et en l'appliquant aux départemens méridionaux. ». D'où le nouveau titre de cette seconde édition : Dictionnaire des expressions vicieuses et des fautes de prononciation les plus communes dans les Départemens Méridionaux, accompagnées de leurs corrections. Hormis ce changement et la suppression de la dédicace au préfet Ladoucette qui avait depuis quitté le département, cette seconde édition est en tout point identique à la première édition. Ce sont probablement les mêmes matrices qui ont servi à l'imprimer, voire, il s'agit de la récupération des cahiers de la première édition, avec un titre et un avertissement différents. Les Fautes à corriger sont les mêmes que celles de la première édition, signe que le texte n'a été ni repris, ni corrigé.
L'exemplaire que je présente aujourd'hui et qui vient de rejoindre ma bibliothèque est celui de l'imprimeur Joseph Allier. Il contient d'abord l'ouvrage de J.-F. Michel, pour la Lorraine, puis celui de J.-M. Rolland pour les Hautes et Basses-Alpes. Autant ce dernier est en état parfait, autant le premier porte des traces de manipulations : page de titre déchirée, qui a été doublée, déchirures, dont certaines ont été réparées, coins cornés sur les premières pages, qui ont été redressés, tâches. Cela laisse penser qu'il s'agit de l'exemplaire de travail de J.-M. Rolland, qui a été relié par l'imprimeur avec son édition du dictionnaire de Rolland.
Sur le premier contre-plat, il porte l'étiquette de Joseph Allier.
Joseph Allier, né à Grenoble le 15 novembre 1763, est le frère cadet de Joseph Allier, imprimeur et libraire de Grenoble. A la fin de 1790, il est appelé à Gap comme imprimeur. Il le restera jusqu'à son décès en 1843. Il a été membre de la société d’Émulation sous l'Empire. Il a été membre du conseil municipal de Gap à partir de 1800 et maire de la ville de 1831 à 1834. Il est mort le 30 mai 1843. Son fils Alfred lui a succédé, jusqu'à la cession de l'imprimerie à Delaplace en 1849.
La bibliothèque de Joseph Allier a été donnée à la Bibliothèque Municipale de Gap en 1980, formant le fonds Allier-Tanc-Tessier qui contient 2 380 livres et brochures, du XVIe au XXe siècle. Cet ensemble est composé pour l'essentiel des ouvrages publiés par la famille Allier comme imprimeurs. Pour cela, les ouvrages de cette bibliothèque sont rares sur le marché.
Après la parution de ce billet, un lecteur du blog m'a transmis l'étiquette/ex-libris de sa librairie :
Publié par Jean-Marc Barféty à 07:04:00 0 commentaires
dimanche 27 janvier 2019
Libraires hauts-alpins dans la France des Lumières
Il vient de publier un nouvel ouvrage, toujours fondé sur l'exploitation des archives de la STN : Un tour de France littéraire. Le monde des livres à la veille de la Révolution, Gallimard, coll. « Essais », 2018.
Cet ouvrage se fonde sur le journal de voyage d'un commissionnaire de la STN, Jean- François Favarger, qui, de juillet 1778 à novembre 1778, a fait un tour de France des libraires :
Carte de l'itinéraire de Jean-François Favarger, juillet-novembre 1778 Source : www.robertdarnton.org/literarytour. |
C'est aussi l'occasion de voir la diffusion du livre en France, que ce soit celle des ouvrages autorisés, mais contrefaits, que celle des ouvrages plus ou moins interdits, comme l'Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes de l'abbé Raynal ou des livres "philosophiques", qui soit promeuvent des idées comme l'athéisme (d'Holbach), soit sont des libelles diffamatoires (Les ouvrages sur Mme du Barry) ou enfin des ouvrages pornographiques. En définitive, on voit comment chaque libraire se positionne par rapport à ces différents types d'ouvrages et quels sont les risques qu'il est prêt à prendre. Accessoirement, on glane quelques informations sur les clients de ces libraires. Il ne s'agit pas d'une histoire culturelle, car la nature des archives utilisées ne permet pas d'évaluer la réception des différents types d'ouvrage, ni leur influence. C'est plus un livre sur le commerce, où l'on parle beaucoup d'argent, de factures, de dettes, d’échanges, de faillites, et parfois d'embrouilles commerciales
En plus, avec une générosité dont tous les historiens ne sont pas coutumiers, Robert Darnton a mis à disposition le résultat de ses recherches sur un site Internet. On y trouve en particulier les archives qui lui ont servi pour écrire ses livres : www.robertdarnton.org.
Lors de son périple, Favarger a croisé deux libraires installés à Bourg-en-Bresse, connus sous la raison sociale Robert et Gauthier. Robert Darnton avoue qu'il en sait peu sur ces deux libraires dont il donne néanmoins les prénoms : Jacques Robert et Pierre Gauthier.
Ce dernier nous est bien connu. Il est né le 30 novembre 1746 aux Evarras, un hameau du Noyer, dans le Champsaur (Hautes-Alpes), deuxième fils de Jean Gauthier, dit Belin et d'Agathe Simiand. On ne sait pas comment il est devenu libraire, mais son père et son grand-père étaient déjà identifiés comme marchands. Il y avait probablement une tradition de migration marchande dans cette famille, qui a rendu encore plus facile le départ, probablement temporaire, puis définitif vers Bourg-en-Bresse. En effet, c'est ce Pierre Gauthier que l'on retrouve à Bourg-en-Bresse en 1772. Comme le rapporte Robert Darnton, avec son associé Jacques Robert, ils font faillite en 1778. Mais, cela n'a pas interrompu leur activité car on les retrouve toujours à Bourg-en-Bresse jusqu'à la Révolution.
Page de titre de la seule publication connue de Gauthier et Robert à Bourg-en-Bresse |
Maison Gauthier, Les Evarras (Le Noyer) |
Les recherches de Robert Darnton permettent de suivre les commandes des deux libraires entre 1772 et 1783. On constate d'ailleurs qu'ils ne sont pas seulement implantés à Bourg-en-Bresse, mais qu'ils sont aussi présents à Belfort, Belley (dans l'Ain), et Lons-le-Saunier. Le détail des commandes est consultable ici et la synthèse des ouvrages les plus commandés est la suivante :
Source : www.robertdarnton.org/robert,_gauthier,_et_vernarel-books_in_greatest_demand.pdf |
Pour illustrer ce que les archives de la STN renferment, cette lettre signée Gauthier, publiée sur le site de Robert Darnton :
Source : www.robertdarnton.org |
On peut comparer la signature avec celle de Pierre Gauthier, témoin de la naissance d'une de ses nièces à Lyon en 1797, alors qu'il est libraire rue Mercière :
Pour aller plus loin, lien vers la page (en anglais) consacrée aux libraires Robert et Gauthier, sur le site de Robert Darnton. En bas de page, liens vers les scans des lettres des libraires :
http://www.robertdarnton.org/literarytour/booksellers/robert-gauthier-et-vernarel
Sur la famille Gauthier, je vous renvoie à l'étude que j'avais publiée :
L'ascendance haut-alpine de Willy
Publié par Jean-Marc Barféty à 09:13:00 1 commentaires
mardi 8 janvier 2019
Paul Colomb de Batines ou l'éloge de l'inachèvement.
Le faux titre de son Catalogue montre toute l'ambition qui était la sienne : rien moins que contribuer à une nouvelle biographie générale du Dauphiné. |
Colomb
de Batines et ses amis au café, vers 1835 Tableau anonyme, Musée de l'Ancien évêché, Grenoble |
Catalogue des Dauphinois dignes de mémoire. Première partie. A–J.
Paul Colomb de Batines
Publié par Jean-Marc Barféty à 21:19:00 0 commentaires