dimanche 7 novembre 2010

"De Allobrogibus", une édition de 1844, des presses de Louis Perrin

La suite logique du message précédent, c'est de céder à une des nombreuses tentations que présentait ce catalogue, surtout s'il se trouvait une livre dauphinois.

Hier, même si à Paris ce n'était pas un temps à mettre un bibliophile dehors, j'ai bravé les éléments pour enrichir ma bibliothèque d'une nouvelle impression de Louis Perrin et un nouveau livre sur le Dauphiné. C'est :
Aymari Rivallii,Delphinatis.
De Allobrogibus. Libri novem. Ex autographo codice Bibliothecae Regis editi. Cura et Sumptibus Aelfredi de Terrebasse.
Viennae Allobrogum, apud Jacobum Girard, bibliopolam, 1844


Autrement dit, c'est la publication par l'érudit Alfred de Terrebasse d'une histoire des Allobroges (en latin !), rédigée par Aymar du Rivail, un jurisconsulte dauphinois de la première moitié du XVIe siècle.

Pour ceux qui veulent aller plus loin sur cet ouvrage, cliquez-ici.

Un des attraits de cet ouvrage, tiré seulement à 250 exemplaires, est le beau titre gravé (que l'on peut aussi qualifié de frontispice), placé entre le faux titre et le titre.

L'encadrement gravé contient 15 armoiries dauphinoises, dessinées par Louis Perrin (signature en bas à gauche des initiales entrelacées LP). Les blasons sont ceux de quelques grandes familles dauphinoises : Clermont, Alleman, Sassenage, Montainard, Beaumont, Terrail, Montchenu, etc.


Au hasard de mes recherches sur cet ouvrage, j'ai découvert qu'un exemplaire a été proposé lors de la vente Salvaing de Boissieu en 1897, avec cette description : "demi-maroqu. et coins r., dor. en tête, ébarb., jans."


A voir la reliure de cet exemplaire, on peut imaginer que c'est le même exemplaire qui viens de rejoindre ma bibliothèque. Il avait alors été adjugé 7 francs ! Cela reste une supposition.

Pour finir, en relisant la notice biographique de Louis Perrin en introduction du catalogue d'Anne Lamort, je me suis aperçu que ma notice contenait une erreur de date. Louis Perrin est bien né le 23 floréal an VII (14 mai 1799) et non en 1797 comme je l'écrivais. Pour preuve, son acte de naissance, extrait des registres de l'état civil de Lyon :


1 commentaire:

Textor a dit…

La fortune sourit aux bibliophiles audacieux les jours de pluie.

Ce billet est un double sujet d'étonnement pour moi. D'une part, j'ignorais que les Dauphinois revendiquaient l'appartenance à la tribut des Allobroges, je croyais ce privilège réservé aux Savoyards.
D'autre part, je ne savais pas qu'on publiait encore en latin en 1844 ! C'était le plus sur moyen de ne pas être lu

Textor