lundi 30 mai 2011

Deux ouvrages "haut-alpins"

J'attends un achat (3 ouvrages) fait lors d'une vente aux enchères récente qui, je l'espère, me donnera l'occasion de présenter des ouvrages rares et intéressants. En attendant de vous parler de ces choses plus consistantes, deux acquisitions récentes qui illustrent ma monomanie dauphinoise et haut-alpine.

Pour ceux qui se souviennent de ce billet : Le père Para du Phanjas (1724-1797), ils savent ma passion pour rassembler peu à peu tous les ouvrages du père Para du Phanjas (1724-1797), jésuite mathématicien et philosophe, qui a deux vertus à mes yeux : il est originaire des Hautes-Alpes (de Chabottes, un petit village proche de Gap) et je lui suis apparenté par sa sœur. Cela suffit a expliquer le plaisir que j'ai à traquer les ouvrages de ce jésuite prolixe, bien oublié aujourd'hui.

J'ai donc acquis récemment ses :
Principes du calcul et de la géométrie, ou
Cours complet de mathématiques élémentaires, mises à la portée de tout le monde :
Ouvrage en grande partie composé, & en petite partie extrait des Auteurs les plus intelligibles.
Paris, Charles-Antoine Jombert, père, 1773, in-8°, [4]-XXXII-674 pp, 7 planches dépliantes hors texte.

Exemplaire en reliure d'époque.


Cela vient compléter ma collection qui comprenait déjà la 3e édition, de 1783. Cette édition de 1773 est la 2e, même si rien ne l'indique.

Autre acquisition récente, un petit
Mémoire sur les prairies artificielles, de Louis-Etienne Faure, publié à Paris en 1814.

Pour plus de renseignements, cliquez-ici.

Ce petit travail, sans beaucoup d'intérêt il faut le dire, présente aussi deux bonnes raisons de venir rejoindre ma bibliothèque. La première est que cela complète ma petite collection des écrits de ce propriétaire cultivateur briançonnais qui avait entrepris de sortir ses compatriotes de la routine, inspiré par la pensée éclairée du XVIIIe. Pénétré du sens de l’intérêt général, il voulait divulguer par l'écrit et par l'exemple les leçons d'une agriculture moderne. Pour cela, il avait d'abord fait paraître une étude sur le mouton Mérinos, qu'il voulait acclimater dans les Hautes-Alpes : Le berger des Alpes, Paris, 1807, puis, plus tardivement, il publia, en 1823, une Statistique rurale et industrielle de l'arrondissement de Briançon, département des Hautes-Alpes. Au passage, c'est la première description précise et raisonnée du Briançonnais.

La maison de Louis-Etienne Faure, au-dessus de Briançon

Voir un message précédent sur ce personnage sympathique : cliquez-ici.

La deuxième raison est que ce petit opuscule a été publié par Louis Fantin, un libraire briançonnais installé à Paris, après être passé par l'Italie. Je lui ai consacré une page : cliquez-ici et un message : cliquez-ici.

5 commentaires:

Textor a dit…

et je lui suis apparenté par sa sœur ? bizarre comme formule. Si vous lui êtes apparenté c'est par lui autant que par sa soeur en remontant à l'ancètre commun, à savoir leur parents !
Ceci dit, Merci pour ce coup d'éclairage sur cet auteur inconnu en dehors de votre famille ! (un peu comme ¨Philibert Falcoz qui citait mon Grand-Oncle dans ses écrits et que la tradition familiale a élevé au rang de gloire littéraire ! :) )

Jean-Marc Barféty a dit…

Pour être précis, je descends du couple formé par la sœur du père Para du Phanjas, Madeleine Para, qui a épousé un certain Dominique Gauthier. Je partage d'ailleurs cette parenté avec le fameux Henry Gauthier-Villars, dit Willy, premier mari de Colette, qui a su "utiliser" le talent de celle-ci à sa propre gloire (?) littéraire.

Alors, comme l'exprimer de façon synthétique ? Je ne sais.

Je vais tout de même poursuivre ma quête des ouvrages du père Para du Phanjas.

Textor a dit…

Je comprends votre souci, il vaut mieux dire que l'on descend de la soeur d'un prêtre que de ce prêtre lui même !
Que cela ne vous empêche pas de rechercher les Para du Phanjas !!
Textor

Christian Burdet a dit…

René Siestrunck s'intéresse beaucoup à L-E.FAURE. Il souhaitait lui consacrer un chapitre dans l'ouvrage "Des maisons dans l'histoire". Ça ne s'est pas fait, principalement parce que je ne connaissais pas la maison. A voir la photo, j'ai quelques regrets... Ça sera pour un prochain livre...
Christian Burdet

Jean-Marc Barféty a dit…

Cette maison et son histoire ont fait l'objet d'un sympathique petit ouvrage, confidentiel car probablement familial : Le Lauzin. Une folie briançonnais,
par Michel J. Sentis et d'un site : http://www.lauzin.com