dimanche 28 février 2010

"Séchot et Poulard", par l'illustrateur haut-alpin Emile Guigues (1825-1904)

J'ai déjà eu l'occasion de parler d'Emile Guigues, illustrateur né à Embrun (Hautes-Alpes) en 1825 et mort dans cette même ville en 1904 (pour voir les messages, cliquez-ici). Il a laissé une œuvre importante, dont la renommée n'a malheureusement pas dépassé le département. Il a pourtant beaucoup œuvré pour la connaissance des Hautes-Alpes et de ses montagnes. Il a mis son talent d'illustrateur au service de toutes les publications qui voulaient mieux faire connaître les montagnes du département, c'est à dire ce que l'on appelle maintenant le massif des Ecrins, mais aussi les autres massifs, en particulier ceux qui entourent Embrun. Il a ainsi illustré de nombreux articles des annuaires du Club Alpin Français, mais aussi des ouvrages comme : Grenoble considéré comme centre d'excursions alpestres, de Henry Duhamel, dont la première édition a paru en 1893, Au Pays des Alpins, du même Duhamel (1889), etc.

En 1886, il fait paraître un récit humoristique d'une excursion en montagne par deux vieux garçons, traité à la manière d'une bande dessinée, abondamment illustré de dessins légers et souvent drôles : Séchot et Poulard, publié à Grenoble chez Emile Baratier.


Les deux couvertures :


Ces quelques images donnent un bon aperçu du style d'Emile Guigues :






J'ai eu la chance de dénicher dans une vente aux enchères un des rares exemplaires sur papier Japon (25 Japon sur un tirage total de 1025). Il est complété d'un dessin original d'Emile Guigues, à l'encre de Chine ,qui représente le vallon du Rabioux, près de Châteauroux, dans les Hautes-Alpes (sur la route d'Embrun à Briançon).

Pour finir, l'exemplaire a été relié par Stroobants, en demi chagrin.


Il ne manque plus à cet exemplaire qu'une provenance pour en faire un exemplaire parfait de bibliophilie. Dans la notice bibliographique parue dans la Petite Revue Dauphinoise, 1886-1887 (p.141), un anonyme qui se cache sous le pseudonyme de Zède nous dit : "il est une chose que je leur préfère [aux dessins et fusains], ce sont les lettres illustrées que l'auteur adresse à ses amis, ce sont des œuvres à conserver." En lisant cela, un seul regret : que cet exemplaire ne soit pas aussi truffé d'une lettre illustrée. La bibliophilie est une quête du Graal !

De plus, cela m'a permis de compléter ma collection d'images anciennes de la Meije (pour voir, cliquez-ici) :


Pour finir, un florilège d'illustrations d'Emile Guigues.

D'abord, un dessin original et un envoi humoristique à Joseph Roman dans un exemplaire du Congrès du Club alpin à Briançon.

Ensuite, glanées ici ou là... toujours dans ma bibliothèque.





Pour toutes les références dans ma bibliothèque, voir cette page (cliquez-ici).

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