mardi 14 juin 2011

Encore quelques annuaires des Hautes-Alpes...

J'ai déjà eu l'occasion de parler d'un annuaire des Hautes-Alpes, paru en 1822 (pour voir, cliquez-ici).

J'ai récemment complété ma collection de ces modestes ouvrages en achetant les annuaires de 1835, 1853 et 1869. Ce sont trois ouvrages brochés, en bon état, un peu roussis, mais suffisamment rares pour que je ne l'ai pas trouvés auparavant. Je ne sais si j'aurais l'occasion de les découvrir dans une livrée plus avantageuse pour eux (une belle reliure maroquin aux armes sur un Annuaire des Hautes-Alpes ? Je n'y crois pas vraiment...), mais tels qu'ils sont, dans leur jus, ils me plaisent...

Celui de 1835 : Annuaire du département des Hautes-Alpes. Année 1835, se distingue par ses belles couvertures romantiques.



C'est le premier paru depuis 1822. Bien qu’essentiellement administratif, il contient un historique intéressant sur la constitution du fonds de la Bibliothèque de Gap.


Celui de 1853 : Annuaire administratif, ecclésiastique, commercial et statistique du département des Hautes-Alpes, pour l'année 1853, suivi de l'histoire de Gap à ses différentes époques, est d'abord l’œuvre d'un imprimeur-éditeur probablement pressé de faire preuve de tout le zèle qu'il montre à glorifier la nouvelle administration impériale.


Il contient une intéressante petite étude anonyme sur la topographie de Gap aux différentes époques, que l'on peut attribuer à Adrien Roubaud.


Enfin, l'annuaire de 1869 est le premier depuis 1844 publié sous l'égide de l'administration départementale et non plus par un imprimeur-éditeur zélé : Annuaire officiel des Hautes-Alpes pour l'année 1869, publié sous les auspices de M. E. Boyer, Préfet, et du Conseil Général, avec le concours de MM. les chefs de service et fonctionnaires du département, par MM. Mangarel et Escallier, chefs de division à la Préfecture.


Cet annuaire, bien plus complet que les précédents, fait nettement apparaître l'amélioration de la qualité des statistiques départementales. Entre celui de 1835 et celui-ci, on voit l'importance d'une administration qui assure peu à peu son emprise sur le territoire par le biais de la statistique.


Autre mérite de ces annuaires, ils nous donnent une foule de renseignements sur le département et ses habitants, à travers les nombreuses listes nominatives. En le lisant attentivement, j'ai ainsi découvert comment une branche de ma famille avait débuté dans le commerce des marbres. Il suffit de lire cette page, à la rubrique "Marbriers" :


Ensuite, miracle d'Internet, une recherche sur Google Bookks avec la simple information "Bon Repos, La Mure", permet de trouver des renseignements sur l'histoire de cette fabrique de marbres de l'Isère :


Au passage, j'ai appris que mes cousins avaient fourni des colonnes en marbre pour la basilique de Fourvière à Lyon.

1 commentaire:

Textor a dit…

Le Bon Repos... Voilà une usine où j'aimerais travailler ! ;)
On notera qu'un autre marbrier était aussi banquier, cela devait être une profession rémunératrice.
(Pendant ce temps là, mon ancêtre était "couvreur à paille, sans domincile fixe" !!)
Textor